L’ambiance de son dernier roman, c’est le tomber de rideau d’un tueur à gages. Un professionnel qui se donne à sa dernière mission, celle de retrouver l’individu qui a tiré sur sa cible. Une tentative avortée qui a détruit le travail de toute une vie. Deux policiers sont chargés d’enquêter, ce qui complique la fin de parcours de ce scrupuleux tueur professionnel mourant.

Dans une atmosphère étouffée par l’absence de motivation de la police, la maladie qui gagne tous les jours du terrain, un personnage apparaît en pointillé. C’est Jimmie, un gamin de douze ans abandonné par ses parents dans une maison hypothéquée. Seul, il survit en utilisant les diverses combines du commerce sur Internet. Des recherches sur la toile, on passe au mélange des fils sur le Web. Et l’action part comme une pelote. Ce roman, d’une justesse lancinante, joue de la réalité de tous les jours en ne masquant pas le fait que cela finit toujours de la même façon en ce bas monde.

Le tueur se meurt de James Sallis aux éditions Rivages/Thriller, 300 pages, 8 euros