Le quinzième album des aventures de Jack Palmer l’envoie en Bretagne. Dès la couverture, l’auteur gave son lecteur au bleu lumineux. Un régal pour les touristes de passage dans cette région magnifique, où il fait beau plusieurs fois par jour. L’encombrant détective Jack Palmer débarque sur une île bretonne prisée des riches.

L’enquêteur a été embauché par un homme d’affaires parce que, sous sa casquette, ce millionnaire n’est pas plus haut que Palmer avec son chapeau. L’incipit rappelle celui de la pièce Art de Yasmina Reza: deux personnages vaniteux se jettent leurs revenus à la figure afin d’exister devant des invités. Le personnel de maison, tous bretons, avec de bons motifs pour se plaindre des conditions de travail, vit autour de ces gens-là. En dépit des préoccupations de certains, la population locale continue sa vie quotidienne au bord de la mer. Il y a les gendarmes et la gendarmerie, l’odeur des algues vertes, les mareyeurs et leurs homards, les élevages porcins et le Fest-Noz. Tout cela est bien beau mais on a retrouvé un corps sur la plage et seul Palmer a vu l’assassin. Cet album ne manque pas de charme, mais il est néanmoins peu pourvu de l’impertinence habituelle de l’auteur.

Palmer en Bretagne de René Pétillon aux éditions Dargaud, 56 pages, 13,99 euros