Formé à l’École des arts décoratifs de Nice, Jacques Ferrandez s’est tourné vers l’illustration et la bande dessinée. Les livres de ce natif d’Alger ont fait l’objet d’expositions en Algérie et en France.

Paru en 1942 L’Étranger est le premier livre de Camus reconnu du public, il fut publié en même temps que son essai Le Mythe de Sisyphe.

L’histoire de Meursault commence dans le car qu’il prend pour se rendre à l’enterrement de sa mère dans le sud de l’Algérie. La chaleur accablante est insupportable pour ce personnage qui se veut non émotif, sans lien avec le genre humain. Il va se justifier d’avoir négligé sa mère à l’asile en avançant sa pauvreté. Pas d’argent, pas de cœur. De retour en ville, Meursault l’indifférent prend une maîtresse et se lie d’amitié avec un marginal. Quelques jours plus tard, soûlé par le soleil, Meursault tuera un homme sur la plage. Étranger aux autres comme à lui-même, il assassine un Arabe parce qu’il en a eu la possibilité. Son emprisonnement, son procès l’indiffèrent autant que sa vie, seule sa condamnation à mort le libérera. Le dessin et la mise en page ne trahissent pas l’œuvre.

L’Étranger d’après l’œuvre d’Albert Camus de Jacques Ferrandez aux éditions Gallimard fétiche, 136 pages, 22 euros.