Cette commission d’enquête entendait bien attirer l’attention des pouvoirs publics pour fixer des règles générales, afin de donner quelques cohérences aux règles administratives qui, par exemple, exonèrent de la taxe foncière les associations cultuel-les. Donc, toutes les organisations sectaires tendraient à se faire reconnaître comme relevant d’un culte afin d’échapper à l’impôt. Dans ce petit ouvrage, Cyril Le Tallec raconte avec aisance, voire une certaine jubilation, la triste histoire de l’implantation des sectes en Île-de-France. Au bas mot, cent quarante mouvements auront poussé d’ici à 2008. Grâce au travail de l’écrivain, on ne peut que constater l’esprit d’entreprise de chaque fondateur. Entre la secte des adorateurs de l’Oignon et l’École de santé du docteur Mosseri, qu’y a-t-il de commun? En leur sein se rassemblent des personnes affectivement démunies, isolées, qui n’ayant plus le courage de donner un sens à leur vie se retrouvent à adorer des principes sectaires qui ne visent qu’à l’enrichissement financier de chaque père fondateur.

Docteur en mécanique énergétique, travaillant à l’Éducation nationale, Cyril Le Tallec nous montre tous les dangers inhérents aux sectes. L’argent de la République s’envole à l’étranger, via le siège des succursales de ces multinationales de la croyance. Notre âme, si elle existe, ne craint rien, elle est immortelle.

Sectes pseudo-chrétiennes : 1950-2000 de Cyril Le Tallec aux Editions L'Harmattan, 105 pages, 11,50 euros.