Chaque opus fut conçu pour être lu sans prendre en compte le destin des autres protagonistes. Au début, tout commence à l’arrivée de l’agent Graves. Cet inconnu vous propose un accord. Il vous donne un attaché-case contenant le dossier complet des responsables de votre insondable malheur et un pistolet avec cent munitions intraçables. Se faire justice soi-même sans risque devient une possibilité. À prendre ou à laisser.

La première à affronter ce choix cornélien est une femme. Une jeune Latino sortie de prison nommée Dizzy, brûlée dans sa tête jusqu'aux pieds, elle n’a plus rien. Son mari et son enfant ont été abattus par une police pourrie et non par les membres d’un gang comme elle le pensait. Une erreur due à une énorme bévue. En parallèle, le mystérieux agent Graves propose son marché à un pauvre type nommé Lee Dollan. Des accusations de pédophilie l’ont laissé sans un sou. Deux destins marqués par le sceau de la fatalité. Et l’agent Graves deviendra le fil conducteur d’une conspiration exploitée avec bonheur par ses auteurs. Dizzy reviendra dire bonjour...

100 bullets: première salve de Eduardo Risso et Brian Azzarello aux éditions Urban Comics album, 176 pages, 17,50 euros