Laos, 1976. Les communistes du Pathet s’emparent du pouvoir. La plupart des intellectuels et tous les fonctionnaires quittent le pays. Siri Paiboun, un médecin qui a fait ses études à Paris, reste chez lui. À 72 ans, le docteur-camarade Siri, qui n’a jamais pratiqué d’autopsie, est nommé coroner principal du Laos. Il devient de fait le seul coroner, mais il se verrait mieux comme un Maigret à la sauce saté. Ce vieux sage revenu de tout considère que le commissaire parisien est son mentor. Tous les regards vont se tourner vers lui lorsque la femme d’un ponte du Parti meurt en plein banquet et que les cadavres de trois soldats vietnamiens sont retrouvés flottant sur les eaux d’un lac. Déterminé à résoudre ces crimes en dépit des tentatives d’intimidation, Siri mène l’enquête, recrutant au passage quelques vieux amis, mais aussi les chamans hmong, les esprits des forêts, et même ceux des morts qui le visitent en songe.

Le déjeuner du Coroner de Colin Cotterill aux éditions Livre de poche, 320 pages, 6,27 euros.